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Depuis quelques semaines au Maroc, le mot "Tcharmil" revient dans toutes les bouches et fait les gros titres de la presse nationale. Les adeptes de cette mode, principalement de jeunes hommes, mêlent culte du bling-bling et apologie de la violence sur des photos qu’ils postent ensuite sur les réseaux sociaux. De quoi alimenter la paranoïa des habitants de Casablanca, capitale économique du pays où l’insécurité est une réalité.

"Tcharmil" est un mot emprunté au langage culinaire qui signifie, en arabe dialectal marocain, une marinade de viande préparée par des bouchers munis de grands couteaux. Des grands couteaux, et parfois des sabres, qui constituent la marque de fabrique des adeptes du mouvement, les "mcharlines". Les autres signes ostentatoires sont les baskets de marque (les Nike Air Max de préférence), les scooters de grosses cylindrées, les montres de luxe et des coupes de cheveux inspirées de certains footballeurs (iroquoises).

Certains vont encore plus loin et n’hésitent pas à dévoiler sur Facebook le butin qu’ils prétendent avoir volé durant la journée : bijoux, liasses de billets, etc. Tel un phénomène de mode, le Tcharmil a soudainement fait irruption il y a environ quatre mois, principalement à Casablanca. Ludique pour les uns – sur les différentes pages Facebook que compte le Tcharmil, figurent aussi des groupes de filles et de garçons qui se contentent d’exhiber comme n’importe quel ado leurs nouvelles baskets ou leurs maillots de foot -, il représente un réel danger pour les autres qui y voient un lien direct avec la recrudescence de la criminalité et de la délinquance à Casablanca.