Traduction en français de la page sur les Coryloides (seule existe la version en anglais)
Les Coryloides sont un genre de plante à fleurs aujourd’hui disparue qui appartenait à la famille des noisetiers et des betulacées comptant l’unique espèce du groupe dit des Coryloides hancockiis. On ne connaît cette espèce que par des sédiments de l’Éocène moyen trouvés dans le centre nord de l’Orégon. Cette plante fut donc ainsi révélée pour la première fois dans une série de fossiles isolés de cherts. Histoire et classification La famille des Coryloides hancockii a été mise en evidence pour la première fois dans un lieu unique : celui des roches volcaniques de la formation de Clarno dans l’Orégon qui est très caractèristique de ce type et de ces espèces. Ce sont des lits volcaniques qui font approximativement 3 kilomètres (1,9 miles) se trouvent à l’est de la communauté de Clarno dans l’Orégon. En se basant sur la datation moyenne par radiométrie de la fission du zircon, on considère aujourd’hui que leur origine remonte à l’âge de l’Éocène moyen, ce qui signifie une période située entre 43,6 et 43,7 +/- 10 millions d’années. La datation par la radiométrie de l’argon donne quant à elle, une moyenne entre 36,38 +/- 1,38 et 46,8 + /- 3,36 millions d’années. La valeur moyenne de ces dates représente un âge situé entre 45 et 43 million d’années avant notre ère. Ces lits volcaniques se composent de silice et de carbonate de calcium, mais aussi de grés, de siltites et de conglomérats qui protègent grâce à l’activité de la source chaude, l’environnement du delta du lac à la fois des inondations ainsi et des coulées de boues volcaniques. Le genre et l’espèce ont été décrits grâce à une série de spécimens types tels le celui de l’holotype UF 8497, actuellement conservé dans les collections paléobotaniques de l’Université de Floride avec trente-sept autres spécimens para types. Huit des para types font partie des collections de cette même université, alors que vingt-cinq autres se trouvent dans les collections du Muséum National d’Histoire. Deux autres ont été déposés au Musée Burke d’Histoire Naturelle et de Culture et le dernier spécimen est dans le Muséum de Paléontologie de l’Université du Michigan. Les fossiles faisaient partie d’un groupe d’environ 20 000 spécimens collectés ente 1942 et 1989, par Thomas Bones, Alonzo W Hancock, R.A. Scott, Steven R. Manchester, et par un certain nombre de collégiens. Les spécimens de Coryloides ont été étudiés par le paléo botaniste Steven R. Manchester de l’Unversité de Floride. Il publia sa description du type en 1994, pour C.hancockii dans le «Journal Palaeontographica Americana ». Dans sa description du type, Manchester note que le nom générique dérive de la similarité du fossile avec les noix de Corylus. L’épithète spécifique “hancockii” a été choisi en l’honneur de l’amateur paléo botaniste Alonzo W. Hancock dont la zone de recherche se situait près des lits de Clarno. Bien qu’ils aient été originellement identifiées comme les fruits du palmier, les Coryloides sont finalement considérées soit comme des sœurs génétiques des noisettes de Corylus, ou bien comme un exemple d’évolution parallèle de la sous-famille des Coryloideae Description Les noix de Coryloides hancockii sont presque parfaitement sphériques et arrondies à la fois à leur apex et à leur base. Les noix ont une longueur totale comprise entre 24,8 et 37,5 millimètres et un diamètre compris entre 23 et 32,6 millimètres. Les noix sont d’une structure uniloculaire et contiennent une noix unique. Elles ont également une coque extérieure qui présente de la base à l’apex, une série de fortes nervures espacées de 2 à 4 millimètres sur la périphérie. L’épaisseur de l’écorce de la noix est de 0,8 à 1,2 millimètres.